Jean-Alain Berlaud et sa mémoire de Joshua

Jean-Alain est passé mercredi 15 février au chantier Joshua pour rencontrer le menuisier ébéniste. Il avait besoin de sa mémoire du bateau et de quelques photos d’archives pour reconstituer le grand puzzle des éléments constitutifs des planchers, cloisons et meubles.

Les phases de chaudronnerie et de peintures extérieures terminées, le grand barnum qui protégeait le chantier des intempéries a été démonté. C'est la « cathédrale » des décapeurs de rouille qui a été retrouvée par les techniciens du Musée Maritime et remontée sur le pont afin de protéger les travaux en cours, essentiellement à l'intérieur du bateau.

Les travaux en cours

• L'électricité par l'entreprise AIS Elec: le tableau électrique a été entièrement refait, un travail remarquable, du grand art, c'est beau !
• L'électricité par l'entreprise AIS Elec: le tableau électrique a été entièrement refait, un travail remarquable, du grand art, c'est beau !
Les batteries et les contacteurs principaux : neufs
Les batteries et les contacteurs principaux : neufs

Le câblage et la distribution des conducteurs dans l'habitacle : sous gaine ou agrafés sur les membrures et les barrots.

La menuiserie intérieure par l'entreprise CNVP, le Chantier Nautique du Vieux Port : le menuisier s'est livré a un vrai travail de reconstitution de puzzle à partir des éléments que les décapeurs de rouille avaient démontés et dûment répertoriés lors de l'hivernage 2019-2020.

La cuisine
La cuisine
Le poste avant
Le poste avant

Mais certaines parties avaient souffert de cette opération car indémontables. Il fallait donc les photos d'archive et la mémoire d'un vieux décapeur (?) pour relocaliser chaque morceau, voire le refaire à neuf, et identifier son rôle dans l'assemblage complexe des planchers et cloisons d'un bateau qui avait subi moultes modifications depuis son naufrage en 1982 et son achat par le Musée Maritime en 1990. Le menuisier du CNVP s'attache à redonner à Joshua son aspect intérieur tel que nous l'avons connu et tel qu'il le fut à son classement comme monument historique en 1993.

  Le meuble des toilettes a été entièrement refait.

 

• Le moteur est en place, les filtres sont neufs : il reste à lui connecter l'alimentation électrique, la commande Morse, l'aération et l'échappement. L'arbre d'hélice n'est pas encore relié au tourteau par un nouveau joint ERCEM.



 

 

 

 

Des nouvelles sous-barbe et de nouvelles moustaches, en chaîne de 8 mm d'acier galvanisé, sont prêtes à être reliées aux cadènes afin d'étayer le bout dehors, appelé delphinière sur Joshua

Les travaux à venir

   Une fois la menuiserie remise en place, ses éléments démontables seront démontés pour vernissage ou peinture, puis remontés. Cette possibilité de démontage par éléments n'existait pas dans la version construite par les jeunes Américains, Joe et Reto qui, en 1982, avaient acheté (20$!) puis restauré Joshua, qu'ils avaient alors baptisé « the Wreck » ou « l'Épave ». C'est important pour les futurs entretiens annuels de Joshua où il sera alors possible de mieux visiter des zones de carène qui, dans le passé, n'étaient pas accessibles et se sont révélées dangereusement corrodées lors de l'opération de sablage.

 

• L'équipement électronique du bord interconnecté à la norme NMEA 2000: sondeur, GPS map, anémo-girouette, AIS et VHF fixe.

• L'éclairage intérieur

• La remise en place des hublots et des winchs

• Les filières

• La barre à manetons et ses drosses

• L’œil de Joshua à repeindre à sa forme et sa place d'origine, telles que nous les avait données Ileana Draghici (deuxième compagne de Bernard Moitessier) au Bono en 2018.

• L'antifouling

• Le remâtage et le câblage électrique du grand mât (anémo-girouette, feux de nav, feu de hune, feux de pont, antenne VHF) et du mât d'artimon avec ses deux antennes de réception satellite GPS et AIS

• La connexion et l'alignement de l'arbre d'hélice dans le tube d'étambot

• Le test d'étanchéité et d'équilibrage d'assiette à la remise à l'eau.

Texte et photos de Jean-Alain Berlaud